vendredi 25 septembre 2015

Réponse à ma nièce sur Mgr Vesco et sur les divorcés remariés

Mgr Vesco évêque d'Oran s'est fait remarquer pour des positions très en pointe sur l'accueil sacramentel des divorcés remariés. Il vient de publier un petit livre sur le sujet aux éditions du Cerf, intitulé Tout amour véritable est indissoluble. J'avoue que je n'avais pas particulièrement travaillé cette question du synode. Mais ma chère nièce (elles sont toutes mes chères nièces) me demande via FB ce que je pense des thèses de cet évêque. Une occasion de réfléchir et d'essayer de parler vrai sur un sujet très passionnel. Je lui ai donc envoyé une réponse et je me suis dit que les lecteurs de ce Blog pourraient peut-être s'intéresser à la teneur de cette réponse et entrer en débat sur ce sujet comme le souhaite notre cher pape.

Le titre tout d'abord : malgré une indéniable charge affective, il m'évoque les propositions de logique formelle et les syllogismes en BARBARA, CELARENT, DARII, FERIO et BARALIPTON... Tout amour vrai est indissoluble. Or il s'est dissout. Donc il n'était pas vrai... Je crois que c'est dans ce cas de figure que veut nous emmener l'évêque d'Oran... Mais il y a une autre inférence, qui n'est pas un syllogisme : Tout amour vrai est indissoluble. Un amour vrai ne peut donc pas être dissout...

Mais qu'est-ce qui fait qu'un amour est "vrai" ? Le ressenti ? Quand on pense que Caroline de Monaco a fait annuler son mariage à Rome (le fac simile du verdict est paru dans Match à l'époque) parce qu'au moment du consentement elle souffrait d'"un complexe érotico-émotif" (comprenez : elle était vraiment amoureuse... et donc dépendante... Et donc aveugle...). Difficile de SAVOIR ce qu'est un amour vrai dans la mesure où par définition la passion amoureuse brouille toute objectivité.

J'aurais tendance à me répondre à moi même sur ce point : il n'y a que deux solutions pour être sûr d'être dans l'amour vrai avant que la passion (forcément égotique, jalouse, propriétaire, inquiète et j'en passe) ne s'en mêle : le coup de foudre d'une part, qui dévoile une mystérieuse affinité, sans qu'aucune forme d'intérêt n'ait eu le temps de brouiller le jugement. Et la lente reconnaissance mutuelle d'autre part (très belle description de cette lente évidence de l'amour dans Il était une ville de Thomas B Reverdy). "Mon amour, c'est mon poids, mon inclination" disait Augustin... Il est normal d'en prendre conscience petit à petit.

Mais avouons-le, tout cela reste encore très subjectif. Il y a donc ceux qui pensent, comme Denis de Rougemont dans ce livre sublime qu'est L'amour et l'Occident (en particulier en sa septième partie) que la vérité de l'amour est encore plus importante que l'amour. Je veux dire que l'authenticité des circonstances de l'engagement mutuel est plus importante que la loterie à laquelle il a été donné à chaque époux de participer. C'est que l'amour n'est pas seulement un état d'âme, c'est aussi une institution dans laquelle il faut prendre en considération non seulement le couple mais les enfants. Le véritable choix amoureux est donc irréversible, quelles que soient les traductions sentimentales (parfois très approximatives, bourrées de contre-sens) auxquelles il a pu donner lieu au cours de toute une vie. Cet amour-là seul est inconditionnel : il ignore les conditions - auxquelles il est soumis pourtant. Il est nécessairement unique (ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut pas y en avoir deux dans une vie, ils resteront uniques profondément différents l'un de l'autre...) Vous en avez un magnifique exemple (non chrétien) dans Ma nuit chez Maud d'Eric Rohmer (film disponible sur you tube).

Je crois que ceux qui se marient à l'Eglise aujourd'hui comprennent parfaitement cela. C'est ce caractère inconditionnel qu'ils viennent chercher en Dieu, au pied de son autel. Il y a eu autrefois beaucoup de "mariage à l'Eglise" reposant sur un défaut de foi et une volonté de reprendre simplement des coutumes familiales. Ce n'est plus vrai aujourd'hui. Même les non-chrétiens ou les moins chrétiens qui demandent un mariage à l'Eglise le font avec - au moins - cette foi dans leur amour qui le rend inconditionnel. Le temps peut abîmer tout cela. Assueta villescunt. Mais il y aura toujours le ressort de l'unicité, qui, à moins d'un accident l'emportera. Les incompréhensions peuvent obscurcir le moment de l'engagement : il faut tout faire pour en sortir.

Maintenant, il y a encore tous ceux qui vous disent : je ne le connaissais pas, je la découvre, c'est insupportable, invivable. En principe les grâces du mariage sont là pour aider les conjoints à faire ce genre de découvertes, qui du pervers narcissique, qui du sauteur, qui du maniaque etc. Encore l'Eglise accepte-t-elle pour déclarer nul de plein droit un mariage contracté devant son ministre, de reconnaître un critère d'immaturité au moment du consentement (voilà qui doit expliquer le cas de Caroline que nous évoquions en commençant). Le pape François vient de permettre que dans les cas évidents de nullité, l'évêque du lieu puisse en 45 jours rendre une reconnaissance de nullité. C'est appréciable ! Souhaitons qu'un certain nombre d'évêques apprennent ainsi à prendre leurs responsabilités de pasteurs

Reste-t-il encore des cas que la loi ecclésiastique n'aurait pas prévu et qui peuvent souffrir (allez même injustement) de la discipline ecclésiastique. C'est fatal. Platon l'expliquait déjà : une loi, aussi précise soit-elle, ne peut jamais tout prévoir. Il suffit pour que la loi soit juste qu'elle s'applique ut in pluribus dirait Thomas d'Aquin, dans la plupart des cas.

C'est en ce point qu'intervient, péremptoire, Mgr d'Oran. Je n'ai pas lu son livre, mais dans un entretien  avec Céline Hoyeau (qui fait bien son boulot), il exprime assez clairement son état d'esprit. Ce qu'il veut dire ? Il faut adapter la loi aux personnes. "Une doctrine vraie, dit Mgr Vesco, ne peut pas entrer en contradiction avec la vérité des personnes". Doctrine ? En l'occurrence, il s'agit d'une loi... Et, encore une fois Platon le disait déjà, une loi vraie, parce qu'elle est universelle, eput entrer en collision avec la vérité de telle personne, dont les spécificités n'auront pas été prévues.

Il n'y a qu'un cas où la loi et la vérité des personnes n'entrent jamais en collision, c'est lorsque c'est Dieu qui juge. Le Jugement de l'âme devant Dieu dont parle l'évêque, jugement que la théologie appelle le jugement particulier, est un jugement dans lequel "la vérité de la personne" ne saurait s'opposer à la sentence portée par Dieu notre Juge. 

Mais l'Eglise est aussi une société humaine. Elle a une loi pour les hommes qu'elle a le devoir de faire respecter. La vérité de la personne ? La personne elle-même ne la connaîtra vraiment ("connais toi toi-même") que devant Dieu Se prévaloir d'une vérité qui est seulement un ressenti dans l'instant, ce n'est pas suffisant ! Non seulement ce n'est pas suffisant, mais c'est dangereux. Si on prend Vesco à la lettre, on fait TOUT sauter. Il n'y a plus de loi, il n'y a que "la vérité de la personne" dans toutes ses ambiguïtés. 

La discipline de l'Eglise romaine n'est pas suffisante pour faire face aux cas particuliers ? C'est vrai, mais alors qu'au moins les évêques prennent leurs responsabilité et au nom du 'Tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans les cieux" qu'ils prononcent eux-mêmes un divorce chrétien (comme le font les évêques grecs dans certains cas exceptionnels depuis des siècles), cette pastorale de l'exception (ou de la miséricorde) sera moins nocive que cette destruction de toute loi au nom de "la vérité de la personne". Autre chose est de dire : une loi a ses exceptions soigneusement notées par un juge qualifié... comme le font les Grecs... et autre chose de dire comme Vesco : il n'y a pas de loi qui tienne face à la vérité de la personne. Là on est carrément dans le refus de la loi... Dans l'anomie plus que dans l'anarchie. Mais l'Eglise peut-elle renoncer à être le temple des définitions du devoir ?

9 commentaires:

  1. J'aime beaucoup vos textes ! Vous devez être l'une des personnes les plus nuancées que j'ai lue...

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  2. Je voudrai revenir sur le coup de foudre, souvent faux...La littérature nous en donne de multiples exemples dont celui de la Princesse de Clèves et de Julien Sorel avec Madame de Renal. Pour être vrai le coup de foudre ne se produit pas nécessairement lors de la première rencontre mais nous fait sortir de nous-même pour découvrir l'autre comme on ne l'a jamais vu mais indépendamment de nous. Le duc de Nemours et la Princesse de Clèves n'ont pas découvert l'autre mais ont vu en l'autre un moyen de satisfaire leur ego par leur beauté particulière; leur "frémissement"n'est qu'une auto-satisfaction...René Girard dans Mensonge romantique et Vérité romanesque montre bien cette fausseté. De la même manière, Julien Sorel voit en Madame de Renal un moyen de satisfaire ses ambitions de grandeur et madame de Renal en Julien un moyen de donner de l'affection à un faible. Ces personnages n'ont donc pas découvert l'autre en tant que tel mais se sont retrouvés eux-mêmes... pour faire bref, le véritable amour exige le détachement de soi, l'oubli de soi pour l'autre...et l'on peut penser à ces exemples d'amour "parfait" quand on voit un époux (ou une épouse) tout faire pour leur conjoint diminué, sans espoir de retour...L'amour n'est pas une sensation mais une action de chaque jour pour le faire s'épanouir davantage loin de l'égoïsme ambiant...C'est pour cela qu'il est en effet bien difficile de prétendre trancher le cas des divorcés remariés sur la vérité de la personne...

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  3. L'amour sentiment est sujet à variations et a ses saisons : printemps, été, automne, hivers...
    Le mariage sacrement est indissoluble parce que le Christ l'a créé et voulu ainsi, comme le cadre le plus apte à l'éducation des enfants et à un soutien mutuel des époux... quelle que soit la saison de leur amour. La grâce de ce sacrement ne meurt pas, elle est spirituelle: il est toujours possible et souhaitable de la raviver par une retraite, la messe anniversaire du jour du mariage..
    François

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  4. Et lors d'une confession que dire de la sincérité?
    C'est la seule vérité : le Coeur de l'homme.
    La vérité du jugement : c'est l'homme dans son authenticité (factuelle par ex) et le repentir confiant en Celui qui nous aime. Le reste : connais toi toi même : est-ce possible? Souvent source d'erreurs. L'intelligence est soumise en partie à l'influence du senti alors que le coeur (et non la simple sensibilité ) : le coeur ne ment jamais, quand bien même il comporterait une once d'erreur. On ne trompe pas dieu si on est sincère.

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  5. "Je n'ai pas lu son livre". Mais alors comment osez-vous écrire 15 paragraphes à ce sujet ?

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  6. 1. "Tout amour vrai est indissoluble. Or il s'est dissout. Donc il n'était pas vrai", voulez-vous faire dire à mgr d'Oran...

    Et si nous commençions par le début ?

    Tout amour est une rencontre. Toute rencontre est intemporelle. Donc toute rencontre est vraie.

    Il n'y a que quand on veut décomposer une rencontre qu'on la falsifie. Et parfois quand on veut la prolonger. Tout homme (et toute femme) gagne à être connu(e), mais toute rencontre ne gagne pas à être prolongée. Il y a des gens qu'il faut n'avoir rencontré qu'une fois dans sa vie, et dans cette rencontre il y a toute la densité de l'amour. Prolonger cette rencontre serait la décomposer…

    "L'amour n'est pas un état d'âme." L'amour est une institution. Il n'y a d'amour que d'institution. Donc tout mariage est d'amour, avec ou sans dot…

    Apories : l'amour est-il un état fixe ou un effetd'entraînement ? Si l'amour est un effet d'entraînement, est-ce que celui que Dieu sauve est celui qu'Il a créé ? Mais si l'amour est un état fixe, est-ce que j'aime si je ne me laisse pas entraîner et donc transformer par le Bien-Aimé ?

    Pour Proust, l'amour est une composition, pour Jacques Lusseyran une "grande image", mais l'amour est la différence du défaut de l'autre à la sublimité de mon désir. Et le résultat est mon défaut de sublimité qui ne sait pas sublimer le défaut de l'autrejusqu'à l'intemporel.

    L'amour est le défaut de ma condition qui ne sait pas aller jusqu'à l'inconditionnel et qui le conditionne dans le temps, où l'habitude de conditionner fait croire que le travail rend libre.

    L'amour conditionné, l'amour travaillé n'est pas libre. La liberté de l'amour est moins dans la purification des mœurs que des conditions dans lesquelles il voudrait feindre d'ignorer qu'il est un amour en travail de perpétuité, en contradiction temporelle avec le travail d'enfantement.

    L'amour n'est pas institutionnel. Plus précisément le sacramentel n'est pas l'institutionnel. Mais l'institution-Eglise, dans sa volonté d'être matrice des relations, aura beaucoup à se purifier avant de le comprendre. Elle devra opérer la même purification que celle qui doit substituer depuis Simone Weil et depuis l'intuition du P. Liebermann, comme condition de la sainteté, à l'héroïcité des vertus, la conformation inconsciente au Christ, du pauvre qui ne le connaît pas et qui ne sait pas qu'il le suit, du disciple qui est inconscient du christ, comme la prostituée ne sait pas qu'elle est sainte : quadosh-quedesha.

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  7. (Suite)


    2. "Si on prend [le christ] à la lettre, Il fait tout sauter." Saint-Paul l'avait bien compris, qui avait préféré ne pas assumer qu'il serait par avance l'inventeur de 1968 en écrivant : "Tout est permis." Aussi ajoutait-il : "Tout ne convient pas." Il préférait ne pas assumer complètement de penser que le Christ nous a affranchis de la loi. Aussi a-t-il inventé ce que les protestants continuent d'appeler "la fonction élenchtique de la loi". La loi continue de nous enseigner malgré tout ce que nous ne devons pas faire, mais nous y consentons par la Grâce.Saint-Paul s'est perdu dans ses méandres au point que saint-Pierre, en berger-pêcheur, a dû mordre les chrétiens, en les avertissant de ne pas s'égarer dans un enseignement qu'on ne devait pas recevoir sans formation.

    La loi n'est certes pas une doctrine, elle est une discipline. La doctrine vient de ce qui monte, l'idée de ce qui descend, la loi comme le principe vient de ce qui est fixe. Mais autant l'homme est fait en vue de la doctrine, autant il n'est pas fait pour la loi. Comme le dit Saint-Paul, la loi n'est là que pour "mettre en évidence le péché". Autant l'homme est fait en vue de la doctrine du mariageet pour n'avoir qu'un seul amour, autant la loi du mariage n'est là que pour lui montrer qu'il ne peut pas respecter cette sainte inclination. La doctrine du mariage lui indique le but, la loi du mariage est faite pour l'humilier. Mais cette humiliation narcissique est la blessure qu'il doit rendre à l'Amour de Dieu. Pas à la loi du mariage qu'il ne peut que trahir. Mais à l'Amour de Dieu et non pas même à l'idéal du moi qui doit céder, mais à l'Amour de Dieu joint à son idéal de l'amour de l'autre.

    Maintenant, vous le savez bien, M. l'abé, et Berthold brecht avait raison d'intituler une de ses pièces ainsi : "L'exception est la règle…"

    Je ne suis pas léniniste, mais qu'y faire… ?

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  8. Je continue (ou plutôt je commence seulement) à vous lire de près ce soir :

    1. D'abord vous m'étonnez. Vous reconnaissez de curieux critères d'objectivité de l'amour :le coup de foudre et la reconnaissance mutuelle, qui font l'évidence de l'amour. Premièrement, je vous trouve bien platonicien, ou je ne vous savais pas si idéaliste. Il me semblait vous avoir lu souvent conspuer le romantisme. Voilà que vous nous dites que le critère objectif de l'amour, c'est son évidence romantique. Dieu serait l'andogyne de l'âme et l'âme l'androgyne de Dieu. Dieu foudroyant le premier et l'âme Le reconnaissant, auraient un coup de foudre réciproque et une reconnaissance mutuelle d'une telle évidence que l'âme ne pourrait nier être paramétrée, périmétrée et formatée pour Dieu.

    En toute autre occasion vous me diriez que si l'amour bannit la crainte que ranime la liberté, il n'y a pas plus d'amour sans liberté que de liberté sans amour, même s'il n'y a jamais de liberté sans crainte. Ici, plus de liberté dans le foudroiement de l'amour de reconnaissance gémellaire de l'âme androgyne et de Dieu andoggame !

    En surfant sur la toile, je trouve cette "devinaigrette" d'Alain Créhange : celui qui a défini le tsimtsoum comme un "absenthéisme" a néologisé l'"l'absoluble". Le transcendantalisme inné du catholicisme peut pester contre l'individu (la peste soit de cet iste ostentatoire et démonstratif !), qui ne veut pas se résoudre et se dissoudre dans l'amour. Mais si je vous rappelais que les mages hindoues proposent à leurs patients de "se dissoudre dans le divin". Se dissoudre, est-ce encore de l'amour ? Ettre dissout est-il le propre de l'amour vrai ?Je ne préfère pas mener une vie dissolue si tel est le cas de l'amour, mais de plus romantiques que moi vous diraient que la débauche est assurément préférable.

    Dieu est absolu et la nature humaine est absoluble, malgré la relativité de l'homme.

    Redescendons à nouveau de l'amour à la loi ! Il suffirait donc de quarante-cinq jours aux autorités éclésiastiques pour prononcer une nullité quand le juge ne met pas moins de six mois pour prononcer un divorce. "RTL" s'était ému que soit instauré "un divorce catholique" à travers l'assouplissement des procédures de nullité souhaité par le pape François. Vous assumez ici le terme de "divorce". J'avais écrit en son temps sur ce blog que le divorce était moins hypocrite que la nullité, qui aboutit à déclarer l'inexistence objective d'un lien qui a été et qui a pu donner naissance à des enfants,même s'il s'agissait d'une relation déviante selon le critère de la maturité.

    L'Eglise concède l'immaturité comme clause favorisant la nullité. On aurait beau jeu de lui demander pourquoi, au temps des mariages princiers appariés tout enfants et souvent par l'intermédiaire de leurs seuls témoins en l'absence des époux, l'immaturité de l'enfance ne paraissait pas à cette mère une objection dirimente. Mais ceci est une objection plus méchante que fondée, quoiqu'elle le soit en effet. Il est plus constant que l'introduction du critère de maturité psychologique est pathogène. L'Eglise en le mettant en avant, se rend complice de la psychiatrisation de ses enfants.

    Il y a trois points communs entre l'état de notre monde et le totalitarisme communiste : la bureaucratie, les appartements collectifs appelés désormais colocations, et la protection d'un million de majeurs en france, ou la psychiatrisation des citoyens dissidents…

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  9. Un règlement, une loi doit être acceptée dès que l'on s'engage.
    On joue au foot et on accepte par avance à ne pas contester les décisions de l'arbitre !
    Goethe disait préférer une injustice à un désordre.
    Pendant des siècles, il en fût ainsi.
    Sauf que la deuxième moitié du vingtième siècle s'est attendrie au point de renier le courage au quotidien.Les décisions de l'Eglise catholique de France , pas forcément romaine, a perdu beaucoup de sa crédibilité à force de démagogie politique.
    Des prêtres remariés réalisent qu'ils sont dans l'impasse comme des divorcés remariés.
    Leur espoir: un codicille , on efface tout et on recommence.
    Il ne reste plus que le soldat , il risque sa vie , fait son devoir et ... meurt.
    Normal .
    Il a signé .
    Les autres gémissent .
    Quelle époque .

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